2022: 52 livres lus (27 172 pages)
CONN IGULDEN
Les romans lus et chroniqués de cet auteur:
DEFI SAISON 2
Semaine 35 - Livre 35
LE LOUP DES PLAINES
524 pages
RESUME
Comment devient-on Gengis Khan, le plus grand conquérant de tous les temps ? XIIe siècle, entre le lac Baïkal et la Mandchourie, au cœur de l'Asie Centrale.
A la mort de Yesugei, khan de la tribu mongole des Loups, l'un de ses guerriers s'empare du pouvoir et abandonne dans l'immensité de la steppe la veuve et ses enfants. Temüdjun, le fils cadet du vieux khan, n'a alors que douze ans mais parvient à survivre avec sa mère et ses frères en se nourrissant du peu que leur concède une terre aride et rude.
En compagnie d'une poignée d'hommes bannis comme lui, il multiplie les razzias. Temüdjin ne serait peut-être resté que le chef d'une bande de pillards si une détermination farouche ne l'habitait : venger la mort de son père, et, à cette fin, unir toutes les tribus mongoles face aux Tartars.
Ce que j'en ai pensé:
Le loup des plaines, 1er tome d’une série de 3 romans consacrée à la vie de Gengis Khan.
Je le dis de suite, très gros coup de cœur !
Dans ce premier livre, il est question de l’enfance de Gengis Khan, ou plutôt de Temüjin, de son « vrai » nom. Comme tout le monde je connaissais le nom de Gengis Khan, mais de sa vie, je n’en savais pas grand-chose (et même rien). J’ai été scotchée de découvrir les conditions de son enfance, romancées de façon prenante et dynamique.
Le roman suit de très près la réalité historique et c’est passionnant. Vous aurez compris que mes connaissances historiques sur la Mongolie du 12e siècle n’étaient pas sensationnelles, mais j’ai effectué quelques recherches au fur et à mesure. La destinée du héros est tellement incroyable que je voulais vérifier à quel point le destin du personnage romanesque rejoignait celui du personnage historique. Vérification inutile car l’auteur explique les rares écarts avec l’Histoire dans un postface très intéressant.
Temüjin est le second fils de Yesugei, khan de la tribu des loups. Yesugei est un père, époux, guerrier et khan aimé de tous. Tout va bien (et l’histoire est un peu « lente ») jusqu’à ce que tout s’écroule quand le khan meurt assassiné et que sa famille se fait trahir par la tribu des loups.
Exilé et abandonné dans la steppe, avec rien pour se nourrir ni s’abriter durant l’hiver glacial de la Mongolie, Temüjin, sa mère, ses trois frères et sa sœur, vont lutter pour leurs survies. Vient alors la rage et la détermination à venger leur père et récupérer ce qu’il leur revient de droit. Tout le roman, j’y ai vu un parallèle saisissant avec une certaine famille Stark. Je me suis dit que Gengis Khan, en fait, c’est trop John Snow (en plus sanguinaire, parce qu’il est quand même assez impitoyable).
Temüjin, le jeune loup qui a tout perdu, décide de rallier toutes les tribus pour n’en former plus qu’une. Avec violence, mais pas que. De la détermination, du courage à revendre, un charisme de fou, des stratégies avisées et surtout une vision précise du monde qu’il veut créer. A la fin de ce premier tome, Temüjin, qui s’appellera désormais Gengis, a bel et bien commencé son incroyable ascension.
« Nous sommes le peuple d’argent, les Mongols, répondit Temüjin. Si les autres vous posent la question, dites-leur que je suis le khan de l’océan d’herbe et qu’ils me connaitront sous ce nom, Gengis. Oui, dites-leur. Je suis Gengis et je commence à peine ma chevauchée ».
Je recommande, à lire et à offrir!
VOTRE AVIS M'INTERESSE
Vous l'avez-lu? Vous voulez le lire? Donnez-moi votre avis!
J'ajouterai le commentaire.
Cliquez ici
Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
DEFI SAISON 2
Semaine 47 - Livre 47
LE SEIGNEUR DES STEPPES
512 pages
RESUME
L'appétit de conquête de Gengis Khan n'a plus aucune limite. Après avoir unifié les tribus mongoles à la pointe de l'épée, le voilà qui tourne son regard vers l'Est. L'ennemi chinois est sa prochaine proie. Mais n'est-ce point un trop grand défi pour le grand Khan ? Le chemin est long et pénible pour arriver jusqu'à l'empire du Milieu. Ses cavaliers mongols n'ont jamais combattus de villes fortifiées. Et au moindre revers, comment réagiront ses bouillants généraux ? Cette campagne est un tournant périlleux pour le chef de guerre. S'il ne succombe pas aux dangers d'une telle entreprise, Gengis Khan deviendra alors un conquérant de légende...
Ce que j'en ai pensé:
Enorme coup de cœur cette semaine!
C'est pour lire ce genre de roman que j'aime tant la lecture. Un grand bravo à l'auteur et au traducteur qui nous embarquent tellement bien et tellement loin.
2e tome d'une trilogie consacrée à Gengis Khan, et tout comme le 1er, ce roman est passionnant et addictif.
Alors que le 1er tome relatait la jeunesse de Gengis et la façon dont il a unifié les tributs mongoles, celui-ci est consacré à la conquête de la Chine. C'est un roman historique très centré sur la guerre et les stratégies.
Gengis Khan a eu une vie incroyable. Au fur et à mesure de ma lecture, j'allais comparer avec sa biographie et j'étais stupéfaite de voir que le roman collait tant à la réalité. Cela rend le roman et les personnages encore plus fascinants.
Dans cette fiction, on découvre un Gengis Khan brillant, visionnaire et hypra charismatique (oui, j'ai dit "hypra"). Certes, il est légèrement despotique et carrément impitoyable, mais quelle classe. Alors à tous ceux qui vont dire que le personnage historique était un tyran (oui peut-être), je vous parle là du roman. Le personnage est totalement génial; de la détermination, du courage à revendre, des stratégies avisées et surtout une vision précise du monde qu’il veut dessiner.
J'avoue que je suis peut-être tombée légèrement amoureuse de lui et de ses frères. Ses frères, tiens, parlons-en. Ce sont des personnages aussi forts que le Khan lui-même. La dimension familiale dans ce roman est très importante et leur relation est très touchante. Gengis est très bien entouré et n'aurait pas réussi sa conquête sans eux.
J'ai aussi adoré la découverte des civilisations mongoles et chinoises de cette époque et la description des leurs grands espaces.
Je conseille évidemment ce roman, à tous les amoureux de l'Histoire, des romans historiques, des romans de guerre, des romans sur la fraternité, sur les grands espaces et les civilisations lointaines.
VOTRE AVIS M'INTERESSE
Vous l'avez-lu? Vous voulez le lire? Donnez-moi votre avis!
J'ajouterai le commentaire.
Cliquez ici
Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
DEFI SAISON 3 - 2023
Livre 41
LA CHEVAUCHEE VERS L'EMPIRE
575 pages
RESUME
La Chine compte ses morts et Gengis les tributs qu'elle lui a versés... Sa gloire est immense ; son orgueil, incommensurable. Aussi lorsque le shah Mohammed ose lui renvoyer les têtes de ses émissaires, le vieux chef n'hésite-t-il pas à longtemps à lancer ses troupes à l'Est, en une grande cavalcade vengeresse. Des hordes de Mongols s'abattent bientôt sur Samarkand - où les attendent chameaux et éléphants. Un combat bien innocent, comparé aux intrigues de succession qui menacent la yourte du grand khan...
Ce que j'en ai pensé:
Dans cette série de romans consacrée à la vie de Gengis Khan, l’auteur (remarquable) retranscrit avec brio une fresque historique carrément dingue, addictive, fascinante et qui - d’après ce que j’ai pu lire en documentation - colle de près à la réalité historique.
Ici un 3e tome avec de la politique, de la stratégie, des chevauchées incroyables et des batailles mémorables sur des dizaines de pages.
Pendant ma lecture j’avais parfois l’impression de jouer à une partie de Civilisation (ceux qui savent, savent 👑). Moi j’étais toujours dans l’armée en surnombre, trop sure d’elle, qui finit par se faire démolir. Gengis, lui, c’est celui qui démolit.
Gengis n’était pas un bâtisseur, il ne combattait pas pour gouverner, il voulait exterminer ses ennemis - « tout ce qui vit, nous pouvons le tuer ».
Mais Gengis n’a pas conquis seul, et c’est ce qui fait sa force.
C’est aussi ce qui me fait tant aimer cette série.
Des personnages hors du commun en ce qu’ils ont d’intelligence, de force, de brutalité, cruauté, loyauté, fraternité.
~Il y a tout d’abord ses frères, présents depuis le début et avec lesquels il a tout gagné, Khasar, Kacchium, Temugge. Leur relation fraternelle est ici très romanesque et ce sont les personnages que j’ai préférés.
~Il y a aussi ses généraux, ses « chiens de chasse » sanglants téméraires et carrément brillants : Jelme, Anselme, Subotei, Djebe.
~Et plus tard, ses fils et les rivalités de succession.
Beaucoup de testostérone me direz-vous 🤔 oui c'est vrai, pas beaucoup de place pour les personnages féminins ici.
Mais c'est quand même génial 👍
En lisant ces romans, je suis tombée amoureuse 10 fois, j’ai ri, pleuré, hait et j’ai eu peur comme si j'étais moi-même au cœur de la bataille.
J'ai eu très peur pour ces personnages, pourtant loin d’être des enfants de cœur (euphémisme).
Bref, j’adore et j le conseille totalement à ceux qui aiment l'histoire, le voyage, les conquérants et l'aventure 👍
Quelques citations de cette saga:
« Nous sommes le peuple d’argent, les Mongols, répondit Temudjin. Si les autres vous posent la question, dites-leurs que je suis le khan de l‘océan d’herbe et qu’ils me connaitront sous ce nom, Gengis. Oui, dites-leur. Je suis Gengis et je commence à peine ma chevauchée »
« Quand je ne serai plus, je ne veux pas qu’on dise : « Regardez les richesses qu’il a entassées, ses villes, ses palais et ses splendides atours » (..). Je veux qu’on dise « Assurons-nous qu’il est bien mort. C’était un vieil homme féroce et il a conquis la moitié du monde ».
« Il ne craignait pas de tels ennemis, ni même une douzaine de telles armées. Il était le khan de la mer d’herbe, ils n’étaient que des habitants des villes, mous et gras malgré leurs fanfaronnades. Il les réduiraient en poussière ».
« Certains vous diront qu’ils cherchent le bonheur, que la vie se résume à ce simple objectif. Je leurs réponds que les moutons sont heureux dans la steppe et que les faucons sont heureux dans les airs. Pour nous, le bonheur est une chose qui compte peu. Nous luttons et nous souffrons parce que c’est ainsi que nous savons que nous sommes en vie. »
« Je n’ai aucun don particulier, si ce n’est celui de savoir choisir des hommes valeureux pour qu’ils me suivent. Le grand mensonge des villes, c’est de prétendre que nous sommes trop faibles pour nous dresser contre ceux qui nous oppriment. J’ai simplement percé ce mensonge à jour. Je me bats toujours. Les shahs et les rois ne règnent que si les autres restent des moutons, trop effrayés pour lutter. Je n’ai fait que prendre conscience que je peux être un loup pour eux. »
« Un peuple vient du nord, une grande nation. Ils empoignent arc et javelots, ils sont cruels et sans pitié. Le bruit qu’ils font est comme le mugissement de la mer, ils montent des chevaux, ils sont rangés comme des troupes pour le combat. »
« - Qui attaque la nuit ? marmonna Khasar, levant à peine les yeux de ses morceaux de viande de chèvres séchées.
(..) Dans la lumière des flammes, le khan tourna un regard froid vers son frère.
- Nous, lâcha t-il »
VOTRE AVIS M'INTERESSE
Vous l'avez-lu? Vous voulez le lire? Donnez-moi votre avis!
J'ajouterai le commentaire.
Cliquez ici