2022: 52 livres lus (27 172 pages)
AUTEURS FRANCAIS CONTEMPORAIN
LOUATAH Sabri
404
NORTON Claire
Malgré nous
Défi lecture saison 2
Semaine 25- Livre 25
La fille de papier
Guillaume MUSSO
470 pages
« Guillaume Musso publie probablement son meilleur roman. L’intrigue est très bien ficelée, et la chute particulièrement soignée et surprenante. »
Blaise de Chabalier, Le Figaro Littéraire
« Plus drôle, plus caustique qu’à l’accoutumée, le style Musso reste diablement efficace. »
Jérôme Vermelin, Métro
RESUME
Quand la vie ne tient plus qu’à un livre !
« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
– D’où sortez-vous ?
– Je suis tombée.
– Tombée d’où ?
– Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »
Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d’inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire. Impossible ? Et pourtant !
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...
Ce que j'en ai pensé:
Bien qu'il soit un auteur très lu en France (le premier, même, il me semble?), je n'avais jamais lu de romans de Guillaume Musso jusqu'à présent. C'est peut- être justement pour cette raison, d'ailleurs, que je ne l'avais jamais lu.
De la même façon que je n'ai jamais lu Marc Lévy, Mélissa Da Costa, Michel Bussi, etc.. Il suffit qu'une chose soit "tendance" pour que je n'en ai pas envie.. fort esprit de contradiction, me direz-vous.
Bref, ce roman trainait dans mon placard depuis des années (et je me demande comment il y a atterri..) Du coup allez, je me suis lancée.
Alors l'idée de départ est assez géniale, un personnage qui sortirai d'un roman pour entrer dans la vraie vie, le rêve des lecteurs et (peut-être) des auteurs.
Au final, c'est assez décevant. Certes, le roman se lit très bien, très vite, et c'est sympa. J'ai passé un plutôt bon moment; la lecture était agréable. Mais il m'a manqué quelque chose de plus profond, plus recherché. Je trouve dommage de ne pas avoir traité le sujet de façon plus en profondeur. L'histoire reste superficielle, les personnages peu attachants.
Et la fin.. on la voit venir depuis le début de l'intrigue, et elle ne tient pas debout. On se prend au jeu et on fait semblait d'y croire, parce que c'est mignon et heureux, mais c'est franchement peu crédible.
Ca aurait pu être un roman génial, au final c'est juste "sympa". Je ne suis peut-être pas non plus la cible de ce genre de roman.
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Ma note:
Bien!
Défi lecture saison 2
Semaine 28- Livre 28
Chemins bleus
Gaspard SAGA
271 pages
“Un remarquable roman sociétal à plusieurs niveaux ; des fausses pistes et une tension émotive tout au long du récit. Un premier roman d’une grande précision, et d’une grande sensibilité.”
RESUME
Leticia Monceau est une Parisienne de 27 ans. Issue d’une famille bourgeoise et semblant avoir tout pour elle, elle quitte d’un bond son petit ami et son poste prestigieux au sein d’une multinationale. Elle souhaite donner plus de sens à sa vie, se réfugie dans le yoga, les associations, la critique de la société et de sa famille. La crise générationnelle de ces enfants gâtés ? Une quête plus intime se joue en parallèle, de Paris à Biarritz, de Dakar à l’île de Ré : celle de ses souvenirs enfouis. Le roman traite des petits traumatismes qui en cachent de grands, de la complexité des sentiments, de la culpabilité.
Le goût de l’enfance resterait-il en bouche toute la vie ?
“Ce voyage ne serait-il qu’un tampon de plus ? Elle présageait que non. Quelque chose s’affinait depuis quelques mois autour d’elle, en elle, quelque chose qui la rendait à la fois plus triste et plus optimiste que jamais.”
Ce que j'en ai pensé:
J'ai été très heureuse de recevoir ce roman directement de l'auteur.
Un premier roman, d’un auteur français, sur un sujet sociétal, ça ne correspond pas vraiment à mon style de lecture habituelle.
C’est un roman vers lequel je ne serai pas allée spontanément.
Cela dit, comme vous le savez, j’essaie de sortir de ma zone de confort à l'occasion de mon défi lecture pour découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux styles, de nouveaux genres.
J’ai été très agréablement surprise par la qualité de l’écriture (non pas que je m’attendais à un roman mal écrit). C’est vraiment très bien écrit et j’ai vraiment perçu le travail de l'auteur, du sens du détail et de la précision de l’écriture, dans le choix des mots et des tournures. Le monde de l’édition est injuste parce qu’il y a des auteurs qui sont mis en avant et dont la qualité de l’écriture est bien moins bonne.
Sur le fond, on voit aussi qu'il y a pas mal de recherches (ou de connaissances) sur les sujets évoqués. Le roman a été vraiment travaillé et ça se voit.
C'est l’histoire de Leticia, une jeune parisienne issue d'une famille bourgeoise qui, au grand désespoir de ses parents, va tout quitter pour trouver le mode de vie qui lui convient. A l'occasion de cette "pause", Leticia s'aperçoit que certains souvenirs lui manquent. Quel est ce traumatisme qui l'a façonnée et dont elle a oublié l'existence ?
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Ma note
Très bien!
Je conseille!
Défi lecture saison 1
Semaine 29 - Livre 18
404
Sabri LOUATAH
443 pages
" Le nouveau prodige des lettres revient avec un thriller. Ahurissant de maîtrise, scotchant. "
Lea Salamé, France Inter
" Un formidable thriller, implacable, très brillant. "
François Busnel, La Grande Librairie
" Virtuose. "
Pierre Vavasseur, Le Parisien
"L'auteur compose cette fois un enfer dystopique à la Black Mirror, où la technologie est l'étincelle qui va mettre le feu à la poudrière d'une république fragilisée par un racisme historique, systémique."
Les inrokuptibles
" Un roman terrible, à la fois réussi, efficace et douloureux à lire... Jamais didactique,
404 mêle dystopie, thriller politique et roman balzacien pour composer une tragédie qui marche implacablement vers sa conclusion déchirante. (...) très sombre, aimanté par la figure de Kader, sur lequel plane l'ombre du Stavroguine des Possédés de Dostoïevski. "
Le Monde
" Un très beau roman, haletant. "
Guillaume Erner, France Culture
RESUME
" Rentre dans ton pays. Entendre ça alors que ça fait soixante-dix ans qu'on vit en France ! Mon petit Rayanne c'est la quatrième génération, il va falloir combien de générations pour que vous nous foutiez la paix ? Combien ? ', s'emporte un des personnages de mon roman.
Avec 404, j'ai voulu regarder la brèche, sans ciller, et raconter cette tragédie française de la partition et de la séparation ethnique à travers le destin d'une poignée de personnages réunis dans une petite commune de l'Allier. Pile au centre de la France et de toutes les tensions qui la traversent... "
Ce que j'en ai pensé:
Encore énormément de retard dans mon défi lecture, sept semaines sans lecture..
Les vacances scolaires, les enfants, la maison en construction, pas facile de trouver le temps.
Et moins je lis, moins j'ai envie de lire, plus j'ai du mal à m'y mettre.
404 a été conseillé par le libraire à mon mari. Je n'y serais pas forcément allée de moi-même. Avec une avalanche de critiques très positives, j'étais curieuse de découvrir le roman, une dystopie où se mêlent racisme, high-tech et thriller politique.
Le roman se déroule France en 2022, où il est impossible de différencier une image authentique d’une trafiquée.
Tout commence avec Allia qui crée 404, une application qui rend impossible l’enregistrement d’une scène par une caméra, donc sa falsification. Elle veut éradiquer les "deepfakes" et les "fake news".
Elle installe sa start-up à La Brèche, dans l'Allier, dont son mari, Mehdi, est le maire et médecin. Son projet est financé par Kader, un entrepreneur millionnaire et controversé. C’est dans les pas d’un ami de jeunesse, Ali, cuisinier embauché comme modérateur chez 404, que l’on découvre les personnages et les lieux.
Je trouve que ce roman est un ovni difficile à décrire, l'auteur explique très bien lui-même ce qu'il a souhaité aborder:
"Mon roman 404 est fondé sur l'ambiguïté, le vrai, le faux. Je l'ai abordé par l'angle de la technologie et par un fléau que sont les 'deepfakes', des vidéos truquées par l'intelligence artificielle, devenues indiscernables des vraies et j'ai imaginé à quoi ressemblerait une société soumise à cela et l'héroïne et d'autres personnages chercher un antidote pour détecter ce que j'appelle des mirages.
On est tous collectivement méfiants les uns envers les autres. C'est ce que j'ai voulu dire avec ce roman. On ne se fait plus confiance. Ce fléau technologique va réveiller en France les démons particuliers à l'histoire de France : la question ethnique, raciale, musulmane"
Personnellement, je n'ai pas trop été marquée par l'aspect technologique, c'est surtout la question identitaire qui ressort du roman.
Les personnages sont des français issus de l'immigration algériennes et qui ne se sentent pas intégrés (à tort ou à raison) dans la société française.
L'auteur dresse un tableau assez inquiétant de notre société, avec une violence sous jacente et une fracture très forte entre les communautés. Il pose la question de l'identité française telle que peuvent la ressentir les enfants et les petits-enfants d'immigrés maghrébins. Je suis peut-être naïve mais j'espère que cela ne reflète pas la réalité.
J'ai trouvé l'esprit du roman très sombre, violent et pessimiste. Je me croyait dans un débat télé sur les questions identitaires et religieuses. Pas étonnant que les journalistes aient écrits de très bonnes critiques, ça correspond aux thèmes récurrents débattus en politique.
Je n'aime pas écouter ce genre de choses à la radio ni à la télé, ce n'est pas pour le lire dans les livres.
Même si je reconnais la qualité du roman et que j'admets qu'il se lit très bien et très facilement, ce n'est pas ce que je recherche dans la lecture.
Trop sombre pour moi, je ne conseille pas forcément.
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DEFI LECTURE SAISON 1
Semaine 13- Livre 12
L'INCONNU DE LA POSTE
235 pages
RESUME
" La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. "
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Ce que j'en ai pensé:
Je n'ai pas acheté ce livre, il m'a été offert par mon chéri.
Je lui avais dit vouloir découvrir d'autres genres de livres que ce que je lis habituellement. Je voulais un livre vers lequel je ne serai pas allée toute seule.
Bien trouvé, je n'aurais jamais acheté L'inconnu de la poste par moi-même;
Déjà, ce n'est pas un roman alors que je ne lis que des romans,
Ensuite, cela s'apparente à un polar et je ne lis (quasiment) jamais de polar,
Enfin, c'est un livre français. Je n'ai évidemment rien contre les livres français mais en faisant le bilan des livres lus pendant ce défi lecture, je me rends compte qu'il y en a seulement deux écrits par des auteurs français, et que ce sont ceux à qui j'ai attribué la plus faible note Ravage et L'or sous la neige). Je ne sais pas pourquoi..
Du coup, me voilà lancé dans L'inconnu de la poste.
J'ai adoré, je l'ai dévoré.
Sur la forme;
Quelque part entre le roman journalistique et l'enquête littéraire, le concept est vraiment original. Ce n'est ni vraiment un roman, ni vraiment un reportage.. En fait, c'est un peu comme regarder un épisode de "Faites entrer l'accusé". On voit vraiment que le livre a été écrit par une journaliste. Il n'y a pas vraiment d'émotions, il est très factuel. Cela dit, l'histoire est quand même forte et captivante.
Tous les amateurs de faits divers et d'enquête irrésolues seront convaincus.
Sur le fond;
Vraiment passionnant!
L'enquête est très bien restituée. Suspens, mystère, rebondissement, un vrai polar qui tient en haleine.
Au delà de l'intrigue policière, le contexte social et la personnalité des personnages sont vraiment captivants.
La personnalité du "héros"; Gérald Thomassin est plutôt émouvante, et assez pathétique. Son histoire est incroyable.
Je conseille! A découvrir, lire et offrir!
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Ma note
Très bien!
Je conseille!
DEFI LECTURE SAISON 1
Semaine 9 - Livre 8
L'OR SOUS LA NEIGE
475 pages
« Un hymne à la nature sauvage, où l'homme doit s'adapter ou mourir. "
Daniel Duhand – Le Figaro.
RESUME
1897. Matt, jeune paysan américain, décide de fuir la ferme familiale pour vivre l'aventure. Embauché sur un quai de San Francisco, il embarque direction le Nord. Le but de l'expédition : le Klondike, rivière inconnue d'Alaska qui va devenir l'objet de tous les fantasmes. On y a trouvé de l'or, beaucoup d'or...
Happé par cette folie, Matt affronte les montagnes hostiles et les courants déchaînés pour rejoindre cet eldorado. Et finit par se laisser conquérir par le Grand Nord.
Pourtant, le jour approche où Matt devra choisir entre l'or et ce pays sublime...
Ce que j'en ai pensé:
Enorme déception pour ce roman que j'ai trouvé trop léger, invraisemblable et sans queue ni tête.
Le personnage principal est sans âme et très plat, les aventures sont invraisemblables et peu crédibles, le message écologique un peu trop gros qui sort de nulle part.. rien de très convaincant.
Je n'ai pas été emporté par ce roman sur le grand nord, alors que j'attendais un beau voyage.
Au delà des raccourcis et des incohérences, L'or sous la neige ne m'a pas fait voyager, et c'est ma plus grosse déception.
J'ai accordé deux étoiles uniquement par sympathie pour Nicolas Vanier. J'aurais mis moins s'il s'agissait d'un autre auteur.
Bref, je ne m'étends pas davantage et je ne conseille pas particulièrement, mais ce n'est que mon avis.
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Ma note:
Décevant
DEFI LECTURE SAISON 2
Semaine 43 - Livre 43
MALGRE NOUS
Claire Norton
pages
" Entre coups de théâtre, révélations et suspense, Claire Norton ne lésine sur aucun effet pour attraper son lecteur et ne plus le lâcher. "
Femme actuelle
" Entre émotion et rebondissements, l'auteur joue avec nos nerfs et pousse à son paroxysme la conception de l'amitié sans limites. "
Prima
RESUME
Été 1988. Alors qu'ils sont en colonie de vacances, Théo, Maxime et Julien échappent à un terrible incendie. Entre eux désormais, ce sera " à la vie, à la mort ".
Vingt ans plus tard, l'expression va prendre tout son sens.
Et vous, jusqu'où iriez-vous par amitié ?
Ce que j'en ai pensé:
Cela faisait très longtemps que je voyais partout les romans de cette auteure à succès. Avec mon esprit de contradiction, j'étais assez réticente à me lancer dans la lecture de l'un de ses romans.
Je me suis finalement jetée à l'eau, surtout par curiosité et aussi pour varier mes lectures, sans forcément trop y croire au début (bonjour les préjugés).
Il m'est alors arrivé ce que j'adore, une magnifique surprise. J'ai su que j'allais aimé le roman dès les premières pages. Quand j'ai un coup de cœur, en général c'est souvent comme ça. Dès les premières pages, je le sais.
Une écriture fluide, facile à lire, directe et qui parle de suite. Quand je dis une écriture "qui parle de suite", je veux dire que c'est une lecture qui touche et qui vise juste. Cette lecture était bouleversante et extrêmement touchante, sans tomber dans le "pathos" et sans être non plus une lecture démoralisante. Parce qu'il y a aussi beaucoup de rythme, de suspens et de mystère.
Pour faire simple en essayant de ne pas trop en dire, je dirai que c'est l'histoire d'un homme en plein burn-out dont la vie bascule avec la disparition de son épouse; le laissant seul avec sa dépression, sa fille de 4 ans, et des amis prêts à tout pour lui donner à nouveau le goût à la vie.
Les thèmes du roman sont universels, très forts et merveilleusement bien transmis. Je me suis de suite identifiée à ce personnage.
Je conseille sans hésiter!
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Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
DEFI LECTURE SAISON 2
Semaine 43 - Livre 43
LES CAVALIERS
Joseph KESSEL
580 pages
RESUME
En Afghanistan, pays grandiose que Joseph Kessel rend aussi vivant qu'un être humain, se situe l'action d'une des aventures romanesques les plus belles et les plus féroces qui aient été contées. Les personnages atteignent une dimension épique : Ouroz et sa longue marche au bout de l'enfer... Le grand Toursène fidèle à sa légende de tchopendoz toujours victorieux... Mokkhi, le bon sais, au destin inversé par la haine et la découverte de la femme... Zéré qui dans l'humiliation efface les souillures d'une misère qui date de l'origine des temps... Et puis l'inoubliable Guardi Guedj, le conteur centenaire à qui son peuple a donné le plus beau des noms : "Aïeul de tout le monde"... Enfin, Jehol "le Cheval Fou", dont la présence tutélaire et "humaine" plane sur cette chanson de geste...
Ils sont de chair les héros des Cavaliers, avec leurs sentiments abrupts et primitifs. Et pourtant le souffle de la fable et du mythe les anime, et nourrit le roman. C'est le merveilleux complot de la tendresse et de la dignité.
En même temps, l'aventure, la grande aventure court et chevauche d'un bout à l'autre du roman.
Elle ne s'essouffle jamais. A partir du jeu extraordinaire des steppes — le bouzkachi — tout un univers violent, puissant, impitoyable et magnifique, — avec ses méchants et ses justes, ses faibles et ses forts, ses bazars, ses foules, ses grandes routes et ses prodigieuses solitudes — imprègne chaque page d'un livre dont on ne peut se dessaisir jusqu'à la dernière image.
Ce que j'en ai pensé:
Je m’étais rarement autant ennuyée à la lecture d’un roman.
Je suis restée extérieure à cette histoire du début à la fin, je n’ai jamais été touchée. Que ce soit les personnages ou l’histoire, tout dans ce roman m’a laissé complètement indifférente. Et 580 pages d’un roman qui nous laisse indifférent, et bien c’est long.
Les avis que j’en avais lus sont très élogieux, du coup je n’ai pas trop compris. Ni l’avis des autres, ni le mien.
A priori ce roman avait tout pour me plaire avec ce que j’adore ; un roman historico-aventure dans les grands espaces d’un pays étranger (en Afghanistan) ; beaucoup de voyages – dans le temps et dans l’espace – et la découverte d’une culture dont j’ignore tout. Ça m’inspirait vraiment.
Bon ben non, je suis passée à côté c’est tout. Mais comme mon avis n’est visiblement pas hyper représentatif de l’avis général. Je vous laisse prendre connaissance de la 4e de couverture et décider par vous-même ce que vous en pensez.
On m’a demandé si je me forçais à terminer mes romans pour faire mes « chroniques ». Alors pas du tout. Je fais un gros blocage, c’est carrément un toc. Je suis incapable de ne pas terminer un livre que j’aurai commencé. Je me dis que c’est impossible de vraiment savoir si quelque chose me plait ou non si je ne le termine pas. Donc je termine. Toujours.
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Ma note
Lecture
terriblement ennuyeuse
Semaine 19 - Livre 21
LA VIE DEVANT SOI
273 pages
Prix Goncourt 1975
RESUME
Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.
Ce que j'en ai pensé:
Après avoir fait le bilan de mon défi à 20/52 livres, j'ai réalisé que je n'avais lu aucun auteur français. Je suis partie à la recherche d'un roman dans ma Pile à Lire et je suis tombée sur celui-ci. Prix Goncourt en 1975, deuxième pour l'auteur. Un classique, le genre qu'on lit à l'école.
La vie devant soi, c'est l'histoire de Momo, un jeune arabe de 10 ans ( 14 en réalité, mais il ne le sait pas encore), élevé par Madame Rosa spécialisée dans l'adoption - si on peut dire- des enfants de prostitués. Madame Rosa, elle-même une ex "gagneuse qui se défendait avec son cul", est une vieille juive, ancienne déportée, malade, grosse et laide, qui commence à perdre la tête.
Il y a plusieurs thèmes dans ce roman.
D'abord, il y a les rapports entre générations, la vieillesse et la maladie. Le temps qui passe et la mort qui arrive. Quelle considération pour les "vieux", quel rôle ont-ils dans la société, quelle fin de vie et dans quelles conditions.
Ensuite, il y a les rapports entre cultures et religions. Il y a dans ce roman un brassage de culture et un regard lucide sur la société.
Enfin, c'est un roman sur le besoin d'appartenance, à une famille, à une culture, une religion. Comme le besoin de se raccrocher à quelque chose. N'importe quoi.
La vie devant soi est un roman atypique (en tout cas pour moi), avec une magnifique écriture. Momo, le jeune narrateur, est plein de réflexions et de commentaires très percutants. Il a une idée bien précise de ce qu'est la vie et c'est drôle à entendre, de la bouche d'un enfant de 10 ans (14, comme il l'apprendra plus tard).
C'est à lire, indiscutablement. Je conseille, à lire et découvrir.
Malgré toutes les belles qualités du roman, ce n'est pas un coup de cœur pour moi. Il ne se passe pas grand chose et je me suis ennuyée. J'ai vraiment l'habitude des romans d'aventures et/ou historiques et/ou saga avec pleins de rebondissements. Ce 'est juste pas mon genre. Et malgré la bonne humeur du roman, ces sujets de sociétés sont trop plombant pour moi.
Voici quelques extraits du roman qui représentent assez bien la philosophie de Momo:
"C'est là que je viens me cacher quand j'ai peur.
Peur de quoi, Madame Rosa?
C'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo.
Ca, j'ai jamais oublié, parce que c'est la chose la plus vraie que j'ai jamais entendue."
"Moi, l'héroïne, je crache dessus. Les mômes qui se piquent deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas, vu que le bonheur est connu pour ses états de manque.[...] Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre."
"J'ai léché ma glace. Je n'avais pas le moral et les bonnes choses sont encore mieux quand on a pas le moral. J'ai souvent remarqué ça. Quand on a envie de crever, le chocolat a encore meilleur goût que d'habitude."
"Je ne comprendrai jamais pourquoi l'avortement c'et autorisé pour les jeunes et pas pour les vieux. Moi je trouve que le type en Amérique qui abattu le record du monde comme légume (allusion à quelqu'un qui est resté 17 ans dans un état végétatif) c'est encore pire que Jésus parce qu'il est resté sur sa croix 17 ans et des poussières. Moi je trouve qu'il n'y a rien de plus dégueulasse que d'enfoncer la vie de force dans la gueule des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus s'en servir."
"Les vieux et les vieilles ne servent plus à rien et ne sont plus d'utilité publique, alors on les laisse vivre. En Afrique, ils sont agglomérés par tribus où les vieux sont très recherchés, à cause de tout ce qu'ils peuvent faire pour vous quand ils sont morts. En France, il n'y a pas de tribus à cause de l'égoïsme."
"Si Madame Rosa était une chienne, on l'aurait déjà épargnée mais on est toujours beaucoup plus gentil avec les chiens qu'avec les personnes humaines qu'il n'est pas permis de faire mourir sans souffrance."
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Ma note:
Bien!
Semaine 50 - Livre 50
LES THIBAULT
880 pages
RESUME
À travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique.Dans une famille déchirée par l'autorité d'un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu'Antoine, partagé entre la tendresse qu'il porte à son frère et le respect qu'il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine...
Ce que j'en ai pensé:
Ce livre est le premier volume d'une série de huit romans parus entre 1922 et 1940, véritable saga romanesque historique et familiale.
Nous suivons ici la vie d'une famille bourgeoise à travers une vaste chronique historique couvrant la période 1905-1918.
J'ai lu des avis très élogieux de cette série qui a permis à son auteur, Roger Martin du Gard, d'obtenir en 1937 le prestigieux Prix Nobel de Littérature.
Dans cette famille, il y a le père, riche notable catholique et conservateur. Il y a Antoine, le fils ainé, médecin sûr de lui, esprit rationnel et plutôt conformiste. Il y a Jacques, le jeune cadet artiste, idéaliste et tourmenté.
Nous assistons ici à l'émancipation du jeune Jacques alors adolescent. Il se rebelle contre son père et ce qu'il représente. Entre les deux personnages si opposés, il y a Antoine, le frère ainé. Il s'occupe de son père et cherche à protéger son frère.
Il y a beaucoup d'analyse très poussées de ce roman très dense et très riche.
Il y a beaucoup de thèmes dans ce roman mais pour parler de ce qui m'a personnellement touchée, je dirai que le livre aborde très bien le thème de la famille et des relations intra-familiales quand on se sent très différent.
On ne choisit pas sa famille. Très vrai. Il y a des personnes, qui si elles n'étaient pas de notre famille, ne pourraient pas faire partie de notre vie. Trop différents, rien à se dire, rien en commun. Alors on se contente de relations superficielles.
La question qui se pose est de savoir jusqu'à quel point on est tenu par nos obligations familiales. Le fils ainé assume ses responsabilités envers son père de façon naturelle et sans réfléchir. Le jeune frère, pour avancer et être lui-même, souhaite couper tous les liens. Il souhaite s'affranchir de la relation toxique qu'il entretient avec son père, quitte à abandonner sa famille.
Egoïste diront certains, nécessaire, diront d'autres.
Cette histoire a résonné en moi et j'ai compris chacun des deux frères. Le sens des responsabilités de l'ainé, le besoin de partir du cadet.
Petit bémol en ce qui me concerne, j'ai trouvé des longueurs et je me suis souvent ennuyée. Je préfère les romans avec plus d'actions mais c'est une préférence personnelle.
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Ma note
Intéressant mais trop long
DEFI LECTURE SAISON 3
Semaine 1 - Livre 1
LE MYSTERE DE LA FEMME SANS TETE
288 pages
RESUME
« Sur la photo, c’est sa physionomie qui captive. Un petit nez rond et des bonnes joues mais une morgue et des yeux durs, des yeux qui te voient là où tu ne veux pas être vue… Tout dans ce visage dit à la personne qui regarde : “Dégage.” Il est impossible de s’en détourner. Tu y es ventousée. Fascinée par le caractère hostile de la pose et la beauté farouche du modèle, débarrassé de toute politesse. »
Qui est cette femme-enfant au regard frondeur ? Jeune Russe exilée en Belgique, Marina Chafroff fut, sur ordre de Hitler, décapitée à la hache en 1942.
Cette mère de famille au courage extraordinaire, sacrifiée pour que vivent des innocents, aurait dû marquer l’Histoire. Elle est pourtant tombée dans l’oubli. Comment a-t-elle été
refoulée de nos mémoires ?
Au fil d’un récit aux résonances intimes, plein de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant d’une météorite dans le ciel de la Seconde Guerre mondiale.
Un roman intense et habité où 1942 et 2022 se superposent en deux calques troublants reléguant toujours les femmes à l’arrière-plan.
Ce que j'en ai pensé:
C’est lors d’une balade dans un cimetière à Ixelles (oui, j’ai bien dit « balade dans un cimetière ») que l’autrice tombe par hasard sur une tombe.
Sur cette tombe, un nom. Marina Chafroff. Une date. 1942. Et la mention « décapitée »
L’autrice est d’abord intriguée puis obsédée par le mystère de cette femme sans tête avec laquelle elle se sent connectée. Débute alors un parcours d’investigation pour retracer le parcours de cette jeune mère de famille, décapitée à la hache par les allemands en 1942.
On découvre que Marina Chaffrof est une ressortissante lettonne, dont la famille a fui le pays suite à la révolution russe et à l’arrivée au pouvoir des communistes. C’est un sujet et une période de l’histoire qui me fascine et que je ne m’attendais pas à retrouver dans ce roman. Comme tous les romans qui abordent l’histoire du bloc soviétique de la première moitié du siècle, c’est vraiment très intéressant. C’est aussi très intéressant de voir comment se sont intégrés les réfugiés en Europe et le sort qui leur a été réservé.
Marina épouse Youri. Il devient un mari assez médiocre. Et avec son mari médiocre, Marina a une vie médiocre. Elle se charge des enfants, des tâches ménagères, et elle est seule. J’ai ressenti beaucoup de désespoir à la lecture de cette situation qui finalement est assez commune. Combien de personnes se contentent d’une vie dont ils n’attendent plus rien ? Les jours se suivent, et c’est tout.
Le poids inconscient que la société fait peser sur les épaules de la femme est l’un des thèmes de ce roman très féministe. C’est en tout cas ce que j’en retiendrai. L’autrice nous cite Benoite Groulte et je trouve les mots très justes « Comme tous ceux que la servitude a dégradés, les femmes ont fini par se croire faites pour leurs chaines (…) »
Marina décide alors de prendre les choses en main et de devenir l’actrice de sa propre vie. Etant moi-même, femme, mère et trentenaire, je me suis évidemment identifiée au personnage et à son besoin vital d’exister pour elle-même. Mais s’identifier au personnage, dans ce roman, c’est surtout s’identifier à l’autrice. Plus qu’un personnage, dans cette lecture, on rencontre un auteur.
Le roman alterne des chapitres romancés qui retracent la vie de Marina Chaffrof, et des chapitres racontés par l’autrice à la première personne. Elle explique le processus d’écriture, son enquête, son fil conducteur et le choix de son parti pris. Elle se livre et se raconte, elle. J’ai adoré cette narration très originale.
Quand on crime lui-même, celui pour lequel Marina est exécutée, il reste un mystère. J’ai aimé que l’autrice nous laisse libre de nous faire notre propre opinion. Elle a la sienne et elle l’explique, mais au final la porte reste ouverte et l’imagination de chacun reste libre.
Un super roman que je conseille !
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Très bien!
Je conseille!
DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 7
Revenir à toi de Léonor de Recondo
192 pages
LIVRE 1/22 LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
Lorsqu’elle reçoit un message lui annonçant qu’on a retrouvé sa mère, disparue trente ans plus tôt, Magdalena n’hésite pas. Elle prend la route pour le Sud-Ouest, vers la maison éclusière dont on lui a donné l’adresse, en bordure de canal.
Comédienne réputée, elle a vécu toutes ces années sans rien savoir d’Apollonia. Magdalena a incarné des personnages afin de ne pas sombrer, de survivre à l’absence. Dès lors que les retrouvailles avec sa mère approchent, elle est à nu, dépouillée, ouverte à tous les possibles.
Revenir à toi, c’est son voyage vers Apollonia. Un voyage intérieur aussi, vers son enfance, son père, ses grands-parents, ses amours. Un voyage charnel, parenthèse furtive et tendre avec un jeune homme de la région. Lentement se dévoile un secret ancien et douloureux, une omission tacitement transmise.
Revenir à toi, c’est aussi un hommage à Antigone et aux grands mythes littéraires qui nous façonnent. Magdalena a donné vie à des personnages, elle est devenue leur porte-voix. Devant Apollonia, si lointaine et si fragile, sa voix intérieure se fait enfin entendre, inquiète mais déterminée à percer l’énigme de son existence.
En l’espace de quelques jours, dans cette maison délaissée, Magdalena suit un magnifique chemin de réconciliation avec l’autre et avec elle-même. Vie rêvée et vie vécue ne font désormais qu’une.
Ce que j'en ai pensé:
Il y a trente ans, Apollonia disparaissait. Après des années de dépression murée dans le silence, un jour, elle disparait.
A sa fille de quatorze ans, on dira qu'elle est parti pour se reposer auprès de professionnels.
Sauf qu'à Magdalena, on ne lui en dira pas davantage. Trente années s'écoulent sans la moindre nouvelle, dans le silence, l'abandon, l'incompréhension et les questions sans réponse. La colère et le sentiment de grande solitude ne la quittent plus.
Magdalena devient actrice. De ses blessures d'enfance elle a hérité d'une grosse carapace que personne ne perce.
De ce roman, j'ai aimé la douceur, la poésie et la très belle écriture. C'est fin, subtil et très personnel.
Je ne connais rien de la vie de l'autrice et je ne sais pas non plus s'il faut être une fille pour bien ressentir les émotions du personnage.
Moi, j'ai une mère, des grands-mères et deux filles. Alors les relations mère-fille, évidemment que ça me parle.
Avec tout ce qu'il peut y avoir de complexe, de doux, de rassurant, d'agaçant, de perturbant et d'énervant.
Les mères sont des femmes, avant d'être des mères. Avec leurs passés, leurs histoires, leurs névroses et leurs défaillances. C'est ce qui n'est pas toujours facile à comprendre, à accepter.
Comment se construire en tant que femme avec une mère absente et/ou défaillante. Comment ne pas assimiler les peurs de cette mère et ne pas les faire siennes? comment tenir à distance ses traumatismes et ses angoisses?
Comment comprendre que ni le passé ni le présent de cette mère ne nous appartienne et qu'on ne peut pas aider une personne qui ne s'aime pas suffisamment pour s'aider elle-même. Qu'on ne pourra pas la sauver d'elle même, mais qu'on a quand même le droit d'être heureux. Et aussi, comment ne pas transmettre à son tour ce qu'il y a de plus sombre.
Evidement, je fais un transfert avec ma propre histoire et j'y vois ce qui me touche. Mais il me semble que c'est bien le sujet de ce roman.
Malgré tout, il m'a manqué quelque chose. C'était un joli moment mais rien de transcendant.
Question de goût personnel mais ce n'est pas ce que je recherche dans la lecture.
Le roman a été très vite lut et il sera aussi vite oubliée.
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DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 15
LA SAINTE TOUCHE
Djamel Chérigui
192 pages
LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
Des mecs comme Alain Basile, vous n’en croiserez pas tous les jours et pas à tous les coins de rue.
C’est dans son épicerie, La Belle Saison, que j’ai fait sa connaissance. Mon père venait de me mettre à la porte et je vagabondais dans les rues en rêvant d’une vie de bohème. Alain, lui, il en avait rien à faire de la bohème et des lilas sous les fenêtres, sa seule ambition était de devenir millionnaire. Pour réussir, il était prêt à tout et avait besoin d’un associé. C’est tombé sur moi. Mais accuser Alain Basile d’avoir chamboulé mon existence reviendrait à reprocher au Vésuve d’avoir carbonisé Pompéi. Sans lui, je n’écrirais pas aujourd’hui.
Si La Sainte Touche raconte les aventures d’un duo improbable avec humour, c’est aussi un pur joyau littéraire, aussi cynique
que romantique. Un roman dans la veine de Karoo de Steve Tesich, de la série Breaking Bad et du film Dikkenek.
Ce que j'en ai pensé:
Cette semaine, un roman au vocabulaire étonnant . ça passe, ou ca casse.
Je reprends depuis le début.
Le narrateur est un jeune homme (par sure qu'on connaisse son nom, ou alors je suis passé à coté). Ce jeune, légèrement drogué, de plus en plus alcoolique, en rupture sociale et familiale, s'enfuit de chez ses parents et atterri dans un squat géré par Alain.
Alain est un personnage un peu (beaucoup) louche, un peu (souvent) violent, (très) créatif pour s'attirer des ennuis ou s'investir dans des business prometteurs - mais néanmoins illégaux.
Notre narrateur, complètement paumé, se fait embarquer dans les histoires pas nettes d'Alain. D'aventures en aventures, ce duo atypique s'enlise dans les ennuis.
Le vocabulaire est celui du langage parlé, d'un langage de la rue, parfois vulgaire, parfois drôle.
Personnellement, ce style ne m'a pas du tout dérangé. Au contraire, je l'ai trouvé très rafraichissant, et j'ai beaucoup souri au cours de ma lecture.
Si le style ne m'a pas dérangé, il m'a vraiment manqué de la consistance. Question de goût et d'attente. Moi qui aime les pavés, les grosses fresques et les épopées. Bon ben là, c'est plat. J'ai trouvé le roman trop léger.
Je conseille quand même pour une lecture de vacances vite lue. Entre les aventures cocasses et le style léger, la lecture est agréable.
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DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 20
Entre la source et l'estuaire
Grégoire Domenach
160 pages
LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
Dans ce roman l’auteur recueille la confession de Lazare devenant sous le regard complaisant du mari l’amant fougueux de sa femme, venue des steppes du Kazakhstan. Et comment ce marivaudage ludique tourne à la rivalité démente. Dans un décor qui évoque Simenon et Jean Vigo, une histoire magistralement menée.
« La rivière serpentait entre les vallées de Franche-Comté, dans un paysage recouvert d’immenses forêts, des forêts denses, de sapins sombres et de feuillus, jalonnées de villages où se dressaient de belles maisons en encorbellement. Le lit du Doubs s’élargissait et se rétrécissait, encaissé entre les parois de falaises empanachées de pins. »
Ce que j'en ai pensé:
Une très belle surprise à laquelle je ne m'attendais pas.
Dans ce roman, on rencontre Lazare sur les berges du Doubs.
Il nous intrigue, Lazare, avec sa grosse balafre et son visage déformé.
Et puis au village, personne ne l'aime, à Lazare. Alors, évidement, on veut savoir. Que s'est-il passé?
Voilà qu'il nous invite à pécher avec lui. Nous passons la journée ensemble, sur l'eau, dans sa barque. Il fait chaud, et c'est très beau.
Et voilà qu'il nous raconte.
Entre la source est l'estuaire, c'est l'histoire d'un fait divers. De vies qui basculent dans l'horreur après une succession de mauvaises décisions. A quel moment tout retour en arrière est-il devenu impossible? A quel moment Lazare aurait-il encore pu faire demi-tour?
Alors c'est vrai, Lazare s'est mal conduit. La morale le dit, la société le dit.
Sauf que Lazare, ça pourrait être moi, ça pourrait être vous. Tout le monde commet des erreurs. Pour certains, il n'y aura pas de conséquence, c'est plus discret. Mais Lazare n'a pas eu cette chance, son erreur lui a été fatale. On ne lui a pas pardonné.
A son drame s'est mêlé le regard jugeant et intrusif des curieux du village, dans l'un de ces petits villages qui condamnent plus sévèrement qu'un tribunal. Et les voici, tous ces voisins imparfaits avec leurs regards moralisateurs.
C'est un très beau roman sur la vie, sur les choix que l'on fait, ceux que l'on ne fait pas, et les endroits où cela nous mène.
Un chemin tentant mais dangereux que l'on prend quand même, une vie qui bascule, du jour au lendemain.
ça pourrait être moi, ça pourrait être vous.
C'est aussi un roman sur la ruralité, sur l'amour, le désir, l'abandon, la résilience qui n'arrive pas et la nécessaire bienveillance envers soi-même. L'écriture est très belle, pour un joli moment suspendu.
Je conseille!
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Très bien!
Je conseille!
DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 21
Les grandes occasions
Alexandra Matine
320 pages
LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
Esther attend ses quatre enfants, Vanessa, Bruno, Alexandre et Carole, pour un déjeuner familial. Toutefois ses espoirs de réunir la fratrie sont déçus car certains sont en retard, tandis que d'autres ne viennent pas. Les rancoeurs et les querelles anciennes ressurgissent, mais aussi les souvenirs des jours heureux.
Ce que j'en ai pensé:
Il est question ici d'une famille dysfonctionnelle dans laquelle j'y ai reconnu tellement de la mienne.
Tout commence avec Esther, qui voudrait réunir ses quatre enfants autour d'un déjeuner familial.
Aucun de ses enfants ne veut venir, chacun cherche des excuses. Sauf l'ainé, bien sur. On peut toujours compter sur l'ainé, celui qui se sent obligé sans même le savoir, celui qui se sent responsable de ses parents et fait ce qu'il faut même quand il n'en a pas envie (bon là ok, je transpose).
Tour à tour, nous découvrons l'histoire de ces quatre enfants, de leur relation au père, leur relation à la mère.
Ces enfants, vu de l'extérieur, ils ont de la chance. Ils ont grandi dans un milieu plutôt aisé et ils n'ont jamais manqué de rien.. sauf de dialogue, de douceur, de compréhension. Ce n'est pas parce qu'ils ont été élevés dans un milieu privilégié et n'ont jamais reçu de coup qu'ils ne sont pas ressortis cabossés de leurs enfances.
Ils ont subi les blessures de leurs parents, leurs cassures et leurs histoires douloureuses.
Certains ont subi les attentes démesurées du père, d'autres ont subis son silence ou son mépris. Le fils, le premier fils, lui seul avait de la valeur aux yeux de son père. Mais ça ne l'a pas aidé, à ce fils.
Certains ont été cajolés par leur mère, d'autres se sont senti abandonnés par elle.
Et entre eux, avec leurs personnalités différentes, leurs enfances différentes, leurs parents différents, leurs rancoeurs différentes,
il peu de liens. Certains s'évitent, d'autres se tolèrent. Les moments en famille sont à peine supportés, on fait semblant, pourvu que ça passe vite.
Le père trompe la mère, la mère a trompé le père, personne ne semble heureux mais personne ne se dit jamais rien.
Jamais de tendresse, jamais de douceur, chacun vit seul avec soi-même. Et on se demande ce qu'ils font ensemble. Les deux personnages m'ont énormément agacés, j'avais envie de frapper le père et secouer la mère. Pour autant, ils étaient criant de vérité et de crédibilité ces personnages, et à leurs façons, ils ont fait de leur mieux.
C'est facile de juger les parents, quand on est enfant. On est certain qu'on fera mieux, mais que diront nos enfants dans 30 ans?
J'avais commencé à noter des extraits que je trouvais très juste et tellement bien écrit, sauf qu'il y en avait tellement que j'ai arrêté de noter.
"ça ne sert à rien de parler dans cette famille. C'est comme si de la parole rien ne pouvait sortir de bon. Si on demande, on sera déçu. C'est entendu. Et quand on s'abandonne à cet espoir (..) quand on cherche non pas la vérité mais la tendresse dans les mots de l'autre, on se fait toujours avoir Ca semblerait si simple que le père puisse dire à ses filles quelque chose de doux. (..) Dans cet enfer et froid, le père les repousse. Chacun pour soi. Et les sœurs, à la dérive, renoncent".
En résumé, un roman très bien écrit qui décrit avec détails, nuances et beaucoup de crédibilité, une situation familiale peut-être pas si exceptionnelle.
Je conseille.
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Très bien!
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DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 27
La plus secrète mémoire des hommes
576 pages
LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
Ce que j'en ai pensé:
Comme je ne sais pas pour où commencer pour donner mon avis sur ce livre formidable et mémorable, je vais reprendre les propres mots de l'auteur, dont l'un des personnages s'exprime ainsi dans le livre;
"Je vais te donner un conseil, n'essaie jamais de dire de quoi parle un grand livre. Ou si tu le fais, voici la seule réponse possible possible: rien. Un grand livre ne parle jamais que de rien, et pourtant tout y est. Ne retombe plus jamais dans le piège de vouloir dire de quoi parle un livre dont il sait qu'il est grand. Ce piège est celui que l'opinion te tend. Les gens veulent qu'un livre parle nécessairement de quelque chose."
Je n'oserai donc pas commenter l'histoire, ni vous dire de quoi elle parle. Juste mon ressenti.
Ce livre, c'est un tour de magie qui m'émerveillée de A à Z.
J'ai autant été subjuguée devant l'histoire que l'écriture, totalement admirative.
Quel style, quelle créativité, quelle identité.
L'auteur ne se contente pas de manier la langue française à la perfection, il a créé un univers très particulier, une bulle dont je ne suis pas sortie pendant les deux jours qu'ont duré ma lecture.
L'auteur-magicien-créateur-imaginateur m'a fait rêver avec ce magnifique livre.
Donc juste merci.
Je conseille!
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Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 29
Mise à feu
192 pages
LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
Nine et Gaspard vivent dans la maison de leur mère, l’Amazone.
Nouchka, leur pie, veille sur le trio.
La nuit du réveillon, un incendie ravage le paradis de l’enfance.
Le lendemain, le frère et la sœur se réveillent seuls chez leur oncle, l’inquiétant Lord.
Ils reçoivent tous les mois une lettre de l’Amazone qui leur dit préparer dans le Sud la nouvelle demeure qui les réunira bientôt.
Quel pacte d’amour et de rêve vont-ils nouer pour conjurer l’absence ?
Récit magique et cruel, féérie moderne, roman d’initiation et d’aventure, ode à la liberté, à l’adolescence, à la tendresse, aux amitiés qui sauvent, Mise à feu envoûte par son émotion, sa puissance d’évocation poétique et musicale.
Ce que j'en ai pensé:
Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman qui a complètement coulé sur moi et qui ne m'a fait ni chaud ni froid.
Ce n'était pas pour moi, pas le bon livre, pas le bon moment.
Le roman est très bien écrit, très poétique, très doux, très imagé.
C'est l'histoire d'un frère et de sa sœur, tous deux accueillis dans leur enfance par un oncle malsain et particulièrement inquiétant.
S'ils vivent chez leur oncle, c'est parce que leur maison a pris feu lors du réveillon de l'an 2000. Pendant la rénovation de la maison, leur mère les laisse à leur oncle. Huit ans plus tard, elle n'est toujours pas venu récupérer ses enfants.
Je ne sais pas trop quoi dire de plus, ce roman n'a absolument pas fait écho en moi. Heureusement, il était court.
Je conseille!
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Ma note:
Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman
DEFI LECTURE SAISON 3
Livre 31
DESENCHANTEES - Marie Vareilles
384 pages
LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE
RESUME
La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.
Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit... Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.
Ce que j'en ai pensé:
Je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup de préjugés et ce fut au final une excellente surprise.
Je ne sais pas pourquoi, alors même que je n’avais jamais pris la peine d’en lire des avis, des résumés, ni des 4e de couverture, je m’attendais à quelque chose de complètement différent et je n’aurais jamais lu cette autrice si elle n’avait pas fait partie de la sélection du prix des lecteurs du Livre de Poche.
C’est fou comme on peut avoir de fausses idées parfois. Honte à moi et mes préjugés (oui, j’avoue), je me suis trompée.
Sinon, de quoi ça parle ? Une enquête pseudo journalistique addictive et efficace pour résoudre un mystère vieux de vingt ans, la disparition de Sarah, adolescente de 15 ans à l’époque.
J’ai aimé beaucoup de choses ;
Le background des années 90 dans lequel j’ai retrouvé une partie de mon enfance (spice girls forever !) ;
La façon dont l’autrice nous parle des relations entre filles quand on a 15 ans dans les années 2000 (bon, faut dire, je suis la cible !) ;
La façon dont l’autrice m’a surprise et touchée avec le thème principal du roman et les rebondissements que je n’ai pas vu venir ;
L’intrigue très bien menée, captivante et imprévisible ;
L’émotion, à la fin, qui m’a fait verser ma petite larme ;
Lu en deux jours, j’ai été touchée, surprise, émue. Bref, je conseille !
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