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Semaine 12 - Livre 13

 

Dr Jivago 

660 pages 



RESUME 

"Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que les creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tendres, tristes à vous fendre le coeur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi."

Le dr Jivago s'inscrit dans la lignée des grands romans russes d'inspiration historique et sociale. Mais c'est aussi le manifeste d'un homme pour la vie et d'un poète pour son art. Il a valu à Boris Pasternak le prix Nobel de littérature en 1958

Ce que j'en ai pensé:  

Mon expérience de la littérature russe est assez catastrophique. "Guerre et paix" de Tolstoï est le seul roman que je n'ai jamais terminé (à ma décharge, il y a plus de 1300 pages imbuvables. Ma pire expérience de lecture.
J'ai essayé Dostoievski mais ça n'a pas été beaucoup plus concluant.

J'ai quand même foncé dans la lecture du dr Jivago.
Dès le départ, j'ai senti que ça allait être compliqué. Avec 10 pages à la demi heure et un arbre généalogique dans mon cerveau pour comprendre qui est qui des 363728 personnages aux noms imprononçables.. les 660 pages au texte très serré s'annonçaient mal.

Le roman retrace le parcours de plusieurs personnages sur la première moitié du 20e siècle. Il commence par la révolution russe de 1905, puis la 1ere Guerre Mondiale, puis la révolution de 1917 et la guerre civile qui s'en est suivie. Il se poursuite jusqu'en 1950, après la 2e guerre mondiale. 

Véritable opposition au régime soviétique quand il est sorti, ce livre a été interdit par les autorités pendant un certain temps. 

L'histoire de la Russie a cette époque est particulièrement riche mais pour le coup, ce roman m'a carrément ennuyée. 

L'analyse politique est passionnante mais elle ne suffit pas à nous faire passer un agréable moment. 

Il y a énormément de personnages et ils ne sont pas particulièrement sympathiques. Le Dr Jivago est assez mou, pas attachant et pas intéressant. Les évènements historiques ne sont pas suffisamment expliqués à mon goût. Nous suivons les personnages de façon très factuelles, sans émotions et sans explications sur le contexte politique et historique. Ceux qui ne connaissent pas l'histoire de la Russie n'auront aucun élément d'explication sur le pourquoi du comment. 

Ajoutez à cela un style complexe, assez lourd et une écriture en taille 5 très serrée, et c'est l'indigestion. 

Je suis heureuse d'avoir découvert ce "classique", mais je ne conseille pas aux lecteurs du dimanche ni aux non initiés de la littérature russe. 

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Ma note: 
Indigeste et terriblement ennuyeux
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dr jivago

Semaine 38 - Livre 38

 

MARTIN EDEN de Jack London 

479 pages

RESUME 

Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique. Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l’auteur, raconte la découverte d’une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l’œuvre met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même ? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature.

Ce que j'en ai pensé:   

Martin Eden, c'est l'histoire d'un jeune marin issu de la clase populaire qui tombe amoureux d'une jeune fille bourgeoise. Pour la conquérir, il cherche à lui prouver ainsi qu'à sa famille qu'il peut être digne d'elle. Il se met alors en tête de combler ses lacunes culturelles dans une quête effrénée de connaissance. Il se découvre une passion pour l'écriture et se lance le défi fou de devenir un auteur à succès.

C'est alors que débute un long chemin semé d'embuches et un processus d'apprentissage laborieux.  Il est le seul à croire en lui et n'abandonne pourtant jamais, malgré tous les obstacles qui se dressent sur son chemin (notamment et surtout, sa grande pauvreté et la nécessité de trouver un "vrai" travail). Il croit en sa bonne étoile et en lui-même, malgré tout le mépris de son entourage.

Il cherche sans cesse à se dépasser, à progresser et à surpasser les autres, ceux des classes plus aisés.  Martin fait preuve d'une obstination et d'une persévérance qui frôlent la folie. On l'admire autant qu'on le plaint. Personnellement j'aurais laissé tomber bien avant, mais surement que les grands artistes ne renoncent jamais.

Nous traversons avec Martin toutes les étapes et les difficultés par lesquelles un auteur peut passer à cette époque (et peut-être aujourd'hui aussi): la faim, l'ambition, le désespoir, la colère, l'incompréhension, la frustration, la détermination, l’excitation…

Plus Martin évolue dans son parcours, plus il progresse et réussi, plus sa vision du monde devient triste et cynique. L'analyse de la société américaine de l'époque est froide,  brillante, subtile et d'une cynisme extraordinaire. Martin se rend compte qu'on est toujours seul dans la vie. Que personne n'est jamais là pour nous aider quand on en a besoin, et que les mêmes personnes qui le méprisaient de son petit statut social sont ceux qui sont prêt à se jeter à ses pieds dès qu'il devient riche. Les gens sont égoïstes et les relations interpersonnelles superficielles. Le succès, l'écriture et la culture n'apportent pas ce qui est le plus important, être aimé pour qui l'on est.   

Il y a plusieurs thèmes et plusieurs lectures possibles du roman; celui de la création, de la persévérance et du travail nécessaire pour réussir; celui des rapports entre classes sociales et des difficultés pour réussir quand on part de loin et qu'on a si peu de bagages, de l'amour, qui n'en est pas toujours, des rapports à soi et aux autres, et à la solitude. 

Un très beau roman que je conseille. 

 

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Ma note: 
 Excellent! 
Pépite du défi 
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Semaine 48 - Livre 48

 

LE BRUIT ET LA FUREUR 

William Faulkner

384 pages

RESUME 

"oui je le hais je mourrais pour lui je suis déjà morte pour lui je meurs pour lui encore et encore chaque fois que cela se produit...pauvre Quentinelle se renversa en arrière appuyée sur ses brasles mains nouées autour des genouxtu n'as jamais fait cela n'est-ce pasfait quoice que j'ai faitsi si bien des fois avec bien des femmespuis je me suis mis à pleurer sa main me toucha de nouveau et je pleurais contre sa blouse humide elle était étendue sur le dos et par-delà ma tête elle regardait le ciel je pouvais voir un cercle blanc sous ses prunelles et j'ouvris mon couteau."

Ce que j'en ai pensé:   

Le titre du roman vient d'une tirade de Macbeth de Shakespeare "La vie est une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot et qui ne signifie rien".  

Et bien, aucun roman de porterait mieux son titre que celui-ci.

La première partie est racontée par un idiot et ne signifie rien. Littéralement.

Le lecteur est dans l'esprit de Ben, un jeune adulte "idiot". Il est en réalité handicapé, même si on ne sait pas quelle est sa pathologie. 

Le récit est totalement déstructuré, il n'y a pas de ligne temporelle, pas de logique, parfois même pas de ponctuation entre les différentes idées. C'était carrément illisible.  J'ai du lire plusieurs analyses de l'œuvre pour arriver à y comprendre quelque chose et me donner du courage. 

 

Je conseillerai ce livre aux lecteurs très aguerris et/ou masochistes, très curieux et entêtés. Parce que, de la persévérance, pour avancer dans ce roman, il en faut. C'est un véritable ovni dans sa forme, un objet littéraire à part, perturbant, déstabilisant, repoussant et incompréhensible. 

Bref, les deux premières parties étaient affreuses et j'ai voulu abandonner à chaque page.

Et je l'aurais fait.

Je l'aurais fait, si je n'avais pas lu ce livre en lecture commune et que nous n'étions pas deux.

Je l'aurais fait, je n'avais pas été si proche de mes 52 livres. Après 48 semaines de lecture assidue je ne voulais pas rater mon défi si proche de la fin. Après tout, c'est une motivation comme une autre. Une fois bien avancée, je n'avais plus le temps d'en commencer un nouveau et être dans les temps. 

Et puis, après 200 pages de souffrance, le ciel s'éclaircit. Les deux dernières parties n'ont plus rien à voir, et le lecteur retrouve ses repères. 

Sur l'histoire elle-même, je vous laisse le soin d'aller consulter Google. Visiblement, il a mieux compris que moi. 

 

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Ma note: 
Un ovni indigeste et incompréhensible
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le bruit et l fureur

2023 - Livre 38

 

LA FERME AFRICAINE  

Karen Blixen 

508 pages

RESUME 

Qui ne sait pas que La Ferme africaine est une grande histoire d'amour ? Mais, contrairement à ce que laisse supposer le superbe film de Sydney Pollack (Out of Africa), on sait moins que le plus grand amour de Karen Blixen est l'Afrique.
Avant même Denys Finch Hatton, le chasseur d'éléphants, cet "homme au cœur pur" qui écoute inlassablement ses histoires, le cœur de Karen Blixen bat pour les splendeurs ocres du continent africain et la noblesse de ses habitants.
Pour preuve, les denses descriptions dignes de la plus belle prose poétique et ces curieuses "Notes d'une émigrante" insérées en deuxième partie du roman, carnets d'impressions et de souvenirs qui nous plongent plus profondément encore dans l'âme africaine.

Ce que j'en ai pensé:   

J'ai été très attirée par ce roman en sachant que c'est l'œuvre qui a inspiré le film "Out of Africa". 

Cela dit, malgré mon enthousiasme, ce fut au final une sacré déception. 

Ce roman autobiographique de l'autrice Danoise nous emmène au Kenya dans la première moitié du 20e siècle.

Nous y suivons ses aventures et sa vie quotidienne alors qu'elle exploite une plantation de café. 

Le récit très descriptif ressemble davantage à une série de correspondances rédigées par la narratrice plutôt qu'à un roman.

Elle y décrit les paysages; anecdotes et personnages à chaque chapitre. 

La description des paysages est immersive et donne envie de voyager, de partir à la découverte de la savane africaine et à la rencontre de cette nature hostile. J'ai aussi beaucoup aimé en apprendre sur les peuples autochtones et leurs relations avec les "envahisseurs " européens.  

Pour autant, cela n'a pas suffi à m'embarquer.

Le gros bémol me concernant, c'est le style très descriptif du roman. Ma lecture été dénuée de toute émotion et je n'ai ressenti aucun attachement aux personnages. Il en est ressorti une lecture assez fade et peu interressante. 

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Ma note: 
Décevant et ennuyeux
la ferme afrcain
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